Fumeur de basuco

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Fumeur de basuco dans le quartier La Candelaria de Medellín, en Colombie - Christophe MOEC

Portrait de rue d’un homme dans le quartier La Candelaria du centre-ville de Medellín, en Colombie. Il porte le maillot de l’équipe de foot Deportivo Independiente Medellín (DIM), la fermeture éclair de son jean est ouverte. L’homme tient dans sa main une pipe à récipient avec laquelle il vient de prendre une prise de « basuco » (ou « bazuco »), ce terme espagnol désigne une substance psychoactive issue de la production de cocaïne, il s’agit de la pâte résiduelle laissée au fond du baril après que la drogue pure a été fabriquée à partir de la feuille du cocaïer. Plus puissante que le crack, cette drogue est extrêmement additive et les consommateurs sont contraints d’en reprendre de manière chronique car l’effet psychostimulant est éphémère (environ 2 minutes). Moins chère que la cocaïne, ce résidu très toxique altère le système nerveux car la fumée atteint le cerveau plus vite. À long terme, le basuco provoque de nombreux troubles mentaux et comportementaux comme l’agitation, l’impulsivité ou l’agressivité, mais également la perte de mémoire et la perte de contact avec la réalité allant jusqu’à la paranoïa. Cette drogue induit également des troubles cardiovasculaires sévères, la chute des dents et un vieillissement accéléré de la peau. L’homme a des lésions cutanées sur les mains, elles apparaissent généralement après plusieurs mois de consommation.