Allégorie de l’auto-stop

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Planche contact commentée avec des autos-stoppeurs en Papouasie-Nouvelle-Guinée - Christophe MOEC

Cette séquence a été prise à proximité de la ville de Kundiawa, capitale de la province de Simbu en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette région montagneuse est difficile d’accès. La route a cet endroit est poussiéreuse, cela d’autant plus qu’il n’avait pas plu depuis des semaines. Il vaut mieux se protéger au passage des véhicules, mais ce matin-là j’avais décidé de photographier les grandes volutes blanches de poussières. La photo numéro zéro est une prise à la hâte d’un camion en train d’en doubler un autre. C’était l’amorce de mon film. Dans la photo 1, j’ai pris des personnes visiblement en attente d’une solution de transport. Même scène dans la photo 2, mais avec deux personnages supplémentaires au premier plan dont l’un tient un bébé dans les bras. Par projection mentale, je n’étais pas satisfait : effectivement, les sujets se superposent au camion et leur attitude reste vague. J’ai donc attendu un moment plus propice… Dans la photo 3, j’ai obtenu ce que j’espérais : le passage d’un bus au centre de l’image avec les auto-stoppeurs à droite qui agitent leurs bras sur un fond de poussière, et à gauche un autre membre du groupe à l’allure hippie faisant un geste au chauffeur lui aussi. Finalement, certaines vertus propres à l’auto-stop sont également valables par analogie pour le photographe : se placer au bon endroit, observer avec attention, attendre et persévérer avec optimisme.

Voir la photo numéro trois issue de cette séquence publiée sous le titre : Auto-stoppeurs de Kundiawa.