Okada
Photographie d’un pilote de moto-taxi à Yaba dans le quartier de Lagos Mainland, au Nigeria. Okada est le nom couramment utilisé pour désigner les moto-taxis au Nigeria et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. En raison d’un nombre effrayant d’accidents mortels sur les routes (notamment à cause du non-respect du code de la route, mais aussi des nids-de-poule), le gouvernement de l‘État de Lagos a interdit aux 800 000 conducteurs okadas d’exercer dans la plus grande ville du pays depuis le 1er février 2020. Une mesure radicale et lourde de conséquence dans une métropole où les transports en commun sont peu structurés, balbutiants, et où les routes sont congestionnées (les lagosiens passent 30 heures en moyenne par semaine dans les embouteillages). Or les okadas répondaient à ce besoin de transport intra-urbain rapide et bon marché. L’homme, ici est au guidon d’une moto Bajaj Boxer 100cc (une copie indienne Kawasaki), n’a pas le droit de rouler théoriquement, s’il est pris par la police, il risque trois ans de prison pour circulation illégale et sa moto sera également confisquée, il exerce donc le métier à la sauvette en prenant tous les risques.