Tel est pris qui croyait prendre
Cette séquence a été prise dans la favela Pavão-Pavãozinho à Rio de Janeiro où vit cette fillette que j’avais déjà eu l’occasion de photographier. Je n’avais donc pas prévu de la prendre en photo à nouveau, mais quand je l’ai croisée il m’est venu une petite idée… Disons que je suis revenu vers elle par jeu, à cause du graffiti en arrière-plan devant lequel elle se trouvait. Je me disais que cela pourrait lui faire comme un chapeau conique ! Dans la photo 1, elle est décontenancée par mon objectif, il faut dire qu’elle attendait tranquillement une amie. Je savais que ma prise n’était pas bonne, alors je guettais une autre opportunité. Peut-être parce qu’elle n’était toujours pas à l’aise, elle a commencé à faire une première grimace (photo 2 et 3). Puis elle a enchaîné machinalement plusieurs mimiques. Ainsi, dans la photo 4, j’ai pris son cri d’épouvante avec le « chapeau pointu » qui donne un sentiment équivoque. La photo 5, quant à elle, est une photo ratée dans laquelle, me semble-t-il, elle a tourné la tête interpellée par son amie au moment du déclenchement. Dans la dernière photo de la série, en revanche, elle prend la pose comme pour un portrait de shooting photo de mode ! « Tel est pris qui croyait prendre », Jean de La Fontaine.